top of page

Sculptures Street Art

Les sculptures des Anka Girls se dressent comme des hymnes à la matrice, des formes incarnées, puissantes et sensuelles, qui redonnent au corps féminin toute sa valeur symbolique, poétique et politique. Pensées à la croisée du Street Art, de l’art brut et de la sculpture organique, elles s’inscrivent dans un geste engagé et ancestral, enraciné dans la terre comme dans la peau. Chaque pièce cultive autant les matières que les formes, avec une attention sensible aux textures, aux rythmes du vivant, et aux mémoires corporelles.

Le Gang des U mutants propose des totems de fourrures colorées, où l’utérus devient architecture. Ces U, ni objets ni symboles, sont des manifesteurs du féminin collectif. Leur empilement trace une écriture charnelle et chaque sculpture raconte une manière d’habiter la matrice, d’en faire un espace de réconciliation et de création.

À côté de cette série manifeste, les U travestis forment un bestiaire utérin : des sculptures hybrides, chimériques, traversées par des forces mythologiques, archaïques et imaginaires. Ici, les U se dédoublent, se déforment, se maquillent d’identités multiples pour explorer d’autres possibles du corps féminin. Ces créatures transfigurées, parfois drôles, parfois troublantes, défient les stéréotypes par le jeu, la magie, le travestissement. Elles puisent dans les marges, les rituels, les monstres, pour ouvrir un théâtre d’altérités utérines.

Entre les murs et les champs, entre le cœur et la rue, entre l’atelier et le vivant, les Anka Girls façonnent le féminin comme un territoire sacré et mouvant. Leurs œuvres sont des corps sans peau mais pleins de souffle, des fragments d’anatomie utérine déployés dans l’espace, dans une langue visuelle qui mêle le sensible, le rebelle et le sacré. Ici, l’utérus n’est plus caché : il se montre, il s’élève dans des hauteurs flirtant souvent avec le ciel, il murmure, il rugit.

bottom of page