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De l'art à vous couper le souffle !
Nos dernières sculptures street art
Du bois, de la toile, de la bombe aérosol mais pas que...

Les artistes : Karly et Anne V

Qui sommes nous?
Les Anka Girls : entre Champagne, peinture moderne et sculpture utérine.
Installées à Marson, petit village rural au cœur de la Champagne, les Anka Girls incarnent une forme d’art inattendue et singulière. Loin des scènes artistiques urbaines et institutionnelles, elles initient des actions radicales, là où personne ne les attend. Dans leur exposition solo Dérision, Déraison (2017), elles avaient présenté des mini-installations grinçantes où l’humour jouait avec la critique politique : la scène de la « Pesée », passeurs d’âmes réalisés à partir de pneus et de fourrure côtoyait des œuvres plus absurdes, comme l’installation « Apocalypse Now », composée de balayettes plantées sur des balcons fictifs, le tout accompagné d’une boîte de Doliprane collée en pleine toile. Une forme de satire visuelle percutante et déroutante.
Leur démarche artistique, profondément collaborative, bouscule les formats, les genres et les lieux d'exposition traditionnels car elles y développent des œuvres qui affolent par leur hauteur et leur côté kit. Lorsqu’elles sortent leurs sculptures velues, elles n’y vont pas par quatre chemins, elles s’étalent sur au moins 200m2, envahissant l’espace comme une onde organique.
Pluridisciplinaires, elles explorent depuis plusieurs années une écriture féminine forte, qui puise sa source dans le ventre, la mémoire et l’histoire des femmes. Leur travail se déploie à travers une constellation de sculptures utérines, véritables matrices symboliques, parfois influencées par des figures mythiques comme la prêtresse Vaudou, mais aussi des formes plus abstraites liées à la maternité. Si leur ancrage rural contraste avec l'énergie de leurs œuvres, c’est pour mieux souligner l’importance de créer depuis les marges, et non malgré elles.
Leurs créations s'inscrivent dans un dialogue libre entre sculpture contemporaine, peinture abstraite et street art, qu'elles investissent avec une audace sensorielle. Le mobilier urbain d’intérieur devient alors support de réflexion et de grattages de tête, par les couleurs giclées, la rondeur des volumes, ainsi les fesses soient-elles, ouvertes et vibrantes et la fourrure qui perturbent les hommes. Les Anka Girls retiennent l’importance de créer un langage féminin autonome avec un goût de la métamorphose et de l’incidence.
À Marson, les Anka Girls inventent un territoire d’expression inédit, entre ruralité poétique et activisme plastique. Chaque œuvre devient une prise de parole, un acte politique, une caresse ou une claque chromatique. Elles ne cherchent pas à plaire : elles créent pour bouleverser, pour faire naître du ventre un art vivant, collectif, et profondément nécessaire.